À la rencontre de David Zéboulon, narrateur sur Lire-Lire

Tu as déjà fait connaissance avec Elie Rapp, la voix féminine des audios de Lire-Lire. Voici l’interview de David Zéboulon qui prend les voix des petits garçons, des grands garçons, des vieux messieurs et de pleins d’animaux !


Aimais-tu lire lorsque tu étais petit ?

David : J’ai toujours lu assez lentement hélas, donc je n’ai pas été un grand lecteur dans mon enfance. J’avais même parfois du mal à terminer les livres qu’il fallait lire pour l’école pendant les vacances !

Mais depuis toujours, dès qu’un livre me plaît vraiment, c’est une expérience très riche et réellement passionnante, et je me mets à lire tous les jours pendant des heures.

Te souviens-tu de tes livres préférés ?

D. : J’aimais bien les livres “dont vous êtes le héros”, surtout ceux où il fallait résoudre des énigmes. Mais je me souviens aussi d’avoir été totalement fasciné en découvrant le Petit Nicolas.

Le style de l’auteur et les images de Sempé m’ont happé dans l’existence de ces jeunes personnages que je me représentais avec la plus vive clarté, et dont les aventures un peu minimalistes me captivaient.

De mémoire, c’est la première fois que j’ai éprouvé par la lecture cette sensation de connaître intimement des personnages fictifs et d’être entièrement immergé dans leur réalité.

Est-ce qu’on te lisait des histoires quand tu étais petit ?

D.  : Ma mère aimait bien inventer des histoires qu’elle improvisait un peu sur le moment (elle a toujours été une grande lectrice !). J’aimais beaucoup ça. Récemment, elle et moi avons d’ailleurs enregistré une de ces histoires pour la faire écouter à ma petite nièce (sa petite fille) dans son berceau !

Aimes-tu toujours lire? Quel genre de livres?

D. : Je suis toujours aussi lent à la lecture, mais ça ne m’a pas empêché de découvrir plusieurs livres qui m’ont beaucoup marqué.

D’abord les livres d’Alexandre Dumas : Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte Cristo, mais aussi La San Felice, Ascanio, entre autres. Et puis quelques livres de Balzac, comme La peau de chagrin, Illusions perdues, Le père Goriot, qui sont des chefs d'œuvres profondément instructifs sur la nature humaine, et la société.

J’ai évidemment adoré tous les Harry Potter, La Coupe de feu en tête de liste. Plus récemment, j’ai énormément aimé Les rois maudits de Maurice Druon. J’ai peut-être un penchant pour les romans historiques.

Quelles sont les difficultés les plus courantes que tu rencontres en enregistrant un texte ?

D. : Il peut devenir difficile de rester concentré et efficace en fin de séance, après plusieurs heures d’enregistrement. Parfois il arrive aussi que la quantité de personnages pose problème lorsqu’il s’agit de les différencier…

Que se passe-t-il lorsqu’on se trompe dans le texte ?

D. : Le technicien reprend l’enregistrement quelques secondes plus tôt, et on enchaîne… c’est très rapide.

Sur quel genre de texte préfères-tu travailler ?

D. : J’ai aimé lire toutes sortes de textes… c’est vraiment au cas par cas. J’ai pu apprécier aussi bien certains Babar, qui me replongeaient dans ma plus tendre enfance, que des textes d’Arsène Lupin pour les lecteurs plus aguerris.

J’aime bien les textes qui parlent de magie et les récits mythologiques, mais les textes réalistes peuvent aussi être très inspirants et engageants.

Comment choisit-on la voix d’un personnage ?

D. : En visualisant bien le personnage, on imagine plus ou moins le genre de voix qu’il peut avoir…

On essaie un peu instinctivement, parfois il faut tâtonner, ou bien jouer avec des voix rigolotes qu’on sait faire depuis longtemps et qu’on avait développées en s’amusant.

Il arrive qu’il y ait vraiment beaucoup de personnages différents dans la même histoire, et alors on se débrouille comme on peut !

Comment fais-tu pour marquer la différence entre plusieurs voix de différents personnages ?

D. : On essaie de donner à chaque personnage une voix ou un “ton” qui nous semble adapté.

Mais c’est vrai qu’il faut parfois essayer de bien les contraster entre eux, en faisant des voix aiguës ou graves, douces ou rocailleuses, chevrotantes ou affirmées, pour aider le lecteur à ne pas se perdre dans les dialogues.

Comment fait-on pour interpréter la voix d’un animal?

D. : Comme pour celle d’un humain. On le visualise et on imagine à quoi sa voix pourrait ressembler.

Certains animaux inspirent d’ailleurs tout naturellement une voix “typique” : on imagine mal un lion parlant comme Tic et Tac, une souris avec la voix de Dark Vador, ou un Hippopotame ayant le timbre de la Reine des neiges.

Bien sûr, l’auteur peut s’amuser à aller à l’encontre des clichés, comme avec le lion peureux du magicien d’Oz par exemple. Il faut toujours prendre en compte la personnalité du personnage.

Est-ce qu’on lit mieux une histoire qu’on apprécie?

D. : Peut-être ! En tout cas, c’est d’autant plus plaisant à lire.

Quelles sont les voix les plus difficiles à faire? Les plus faciles?

D. : Pour moi, les voix de “vieux” sont souvent assez faciles… et à l’inverse, j’essaie de faire abstraction de ma voix plutôt grave et mon parler d’adulte quand je lis un personnage de petit garçon, par exemple !

Tu parles plus lentement sur les livres destinés aux plus jeunes lecteurs. Est-ce difficile et pourquoi?

D. : Ça n’est pas difficile, et c’est une demande spécifique d’Anne Panzani (la directrice de collection Lire-Lire), qui a longtemps été institutrice et pense qu’il faut s’adapter à la vitesse de lecture des plus petits. Forcément, ça n’est pas très naturel, mais le but est surtout de les aider à apprendre !

Comment se passe une séance d’enregistrement d’un livre?

D. : Tout le monde se dit bonjour, puis on essaie de prévoir ce qu’on aura le temps de faire dans la journée, et on s’y met. On lit le texte sur un écran, et on peut aussi voir la fenêtre du logiciel d’enregistrement.

Le technicien du son suit avec attention la lecture des comédiens et reprend l’enregistrement si on bafouille ou s’il y a un bruit accidentel, ou une mauvaise prononciation sur certaines syllabes.

Anne Panzani nous arrête de temps en temps pour donner quelques indications qu’elle juge nécessaires. Tout se fait assez naturellement.

Est-ce que tu as une longue préparation?

D. : J’essaie de bien lire les textes en amont pour envisager comment je vais m’y prendre, et voir les passages qui pourraient éventuellement poser problème, mais c’est tout.


Merci David d’avoir permis à nos jeunes lecteurs de mieux vous connaître et d’en apprendre plus sur les coulisses de Lire-Lire !

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